552             TESTAMENTS ENREGISTRÉS AU PARLEMENT DE PARIS           (492)
ment, jusques à plain acomplissement de cestui codicille et des autres laiz et ordenances contenuz en son dit testament, et lesquelz ses biens elle soubzmist et soubzmet pour ce du tout à justicier, vendre et ex­ploiter par nous, nos successeurs prevoste de Paris et par tous autres justiciers soubz qui jurisdicion ilz seront et pourront estre trouvez. Et volt son dit testament, en tous ses autres poins et articles, et cest co­dicille valoir et sortir leur plain effect par la meilleur forme et maniere que valoir pourront, tant de fait comme de droit et autrement.
En tesmoing de ce, nous, à la relacion des diz notaires, avons mis à ces lettres le seel de la prevosté de Paris, l'an de grace mil cccc et onze, le mercredi xxiiu jours de juing.
Signé : J. de Saint Germain. J. Piece. Gollacio facta est cum originali.
(Bibl. Nat., Dép. des mss., Collection Moreau, 1161, fol. 585 r°. )
XXX.
i4io, 92 janvier.
TESTAMENT ET CODICILLES D'AUX DE COURNON, DAME DE GOUDET.
Alix de Cournon, dame de noble et haut lignage, mariée à messire Lambert, seigneur de Goudet, eut une existence traversée par de singulières vicissitudes. Après la naissance de sa dernière fille nommée Marquise, femme de Jean d'Âigrefeuille, elle resta quatorze ans sans avoir d'enfant, et, au bout de ce temps, mit au monde un fils du nom de François, qui fut institué héritier universel de son père, Lam­bert de Goudet. La dame d'Aigrefeuille et Hugues de Saint-Vidal, qui avait e'pousé une autre fille du seigneur de Goudet, intentèrent à Alix de Cournon une action à la fois civile et criminelle, soutenant que ce François, que l'on faisait passer pour le fils du seigneur de Goudet, n'était qu'un enfant supposé. Il fut procédé à une enquête en règle et, le 27 juin 1892, le président Imbert de Boisy, quoique proche parent de Hugues dc Saint-Vidal, fut chargé par la Cour d'en examiner les conclusions; le résultat de cet examen ne fut point favorable à ia dame de Goudet. Au mois de novembre i3g3, Nicolas Bertin, examinateur au Châtelet, commissaire royal, se transporta en Velay pour s'assurer de sa personne, et parvint à la saisir dans une localité du nom de Chazalet appartenant à l'ordre de Saint-Jean